Voyage à Rome

Publié le 13 juin 2017 par Franca

Les voyages commencent d’abord dans les livres et mon escapade romaine a débuté dans « Le ciel de la chapelle Sixtine » de Leon Morell. Je l’ai acheté un peu avant de partir et dans l’édition Pocket. C’est un roman historique et bien documenté sur Michelangelo Buonarotti, le maestro de la chapelle Sixtine. Un beau point de départ pour se laisser happer par Rome et flâner (la dolce vita !) entre le « rinascimento », la Rome antique, le Trastevere et les pizze al taglio …

« Le ciel de la chapelle Sixtine » m’a donné quelques clés et une belle lecture du rinascimento (la renaissance italienne) et de ses génies dont Michelangelo, Raffaello, Bramante, Bernini sont les plus connus. Aussi j’ai retrouvé non seulement les lieux mais des pages d’histoire.

J’ai pris le temps de me poser un bon moment dans la chapelle Sixtine pour regarder Buonarotti peindre son plafond et assister à ses démêlés avec Giulio II le pape commanditaire des fresques (à Raffaello il a commandé la déco de son appartement et de sa bibliothèque). Leurs sujets de discorde étaient nombreux. D’abord Michel-Ange était un sculpteur et non un fresquiste et peindre le plafond ne l’enchantait pas !

Et sur le sujet même de la fresque l’artiste la trouvait trop simpliste, et le pape avait fini par lui dire qu’il n’avait qu’à faire ce qu’il voulait et qu’il s’en contenterait « ch’io facessi ciò che io volevo, che mi contenterebbe » (lettre de Michelangelo datée de 1523).

Ils avaient tous les deux un fort caractère et leurs empoignades étaient fréquentes dans la chapelle Sixtine … Je leur ai pardonné et j’ai surtout regardé le maestro, perché sur son échafaudage, écrire des pages d’histoire avec ses pinceaux. En approchant du pont Sant'Angelo je les entendais encore et je ne puis m’empêcher de sourire.

« Comment le travail avance-t-il ? avait demandé Jules.

Il avance, Saint-Père.

Oui, mais comment avance-t-il ? avait insisté le Pape.

Il avance comme il avance, avait répondu l’artiste serein. »